Bienvenu sur ce blog

N'hésitez pas à faire des commentaires qui permettront d'améliorer ce blog - les critiques sont les bienvenues - les compliments ne sont pas interdits !

24 novembre 2011

Les Pauzat morts ou blessés durant les conflits armés de la France

Il y a quelques jours, la France a commémoré la fin de la Première Guerre mondiale. Il me semble intéressant, qu’à notre tour, nous jetions un regard sur les PAUZAT morts ou blessés durant les conflits auxquels notre pays a dû faire face et plus particulièrement celui de 14/18, le plus coûteux en vie, par lequel nous commencerons.

levée en masse des Français contre l'invasion étrangère en 1972 et, 

à droite, les mobilisés Parisiens devant la gare de l'Est, le 2 août 1914

L’Allemagne à déclaré la guerre à la France le 3 août 1914 et déjà le 25 du même mois, un premier PAUZAT trouve la mort :
Jean-François PAUZAT (berceau limousin), né le 07 février 1889 à Paris (11e), marié à Claire Berthelot en 1913, recruté à Dijon comme soldat 2e classe au 109e Régiment d'Infanterie, 11e Compagnie. Il disparaît le 28 août 1914 au cours d'un combat dans les Vosges. Jugement du décès transmis à la famille de sa femme à Precy-sous-Thil (21390 Côte d'Or), où il figure sur le Monument aux Morts.

Quelque temps après, en septembre de la même année, se déroule l’épopée des « taxis de la Marne » et c’est durant cet épisode de la guerre que décédera le second PAUZAT :
Louis PAUZAT (berceau limousin) , né le 17 mai 1892 à Ladignac-le-Long, recruté à Limoges comme 2e classe au 63e Régiment d'Infanterie, 8e Compagnie. Il est tué à l'ennemi à St Léonard (51500 - Marne) le 26 septembre. Il figure sur une plaque commémorative de Ladignac-le-Long et sur le Monument aux Morts.

À la fin de l’année 1914, exactement en novembre, le front se stabilise de la mer du Nord à la Suisse et les armées s’enterrent sur 780 km ! C’est le début de la guerre des tranchées. L’année suivante, pour secourir l’armée russe, la flotte franco-anglaise a tenté en vain de forcer les Dardanelles, détroits tenus par les Turcs, alliés des Allemands depuis octobre 1914. C’est au cours de ce conflit que décédera le troisième PAUZAT:
Étienne, Octave PAUZAT (berceau inconnu) , né le 21 septembre 1889 à Cénac, décède à Sed-Ul-Balor en Turquie le 28 avril 1915, suite de ses blessures. Il avait été recruté à Bordeaux comme soldat au 175e Régiment d'Infanterie, 10e Compagnie. Il figure sur le Monument aux Morts de Cénac en Gironde.

En septembre-octobre de la même année, l’offensive franco-anglaise en Champagne se traduit par des pertes effroyables dans le camp allié : entre mai et octobre, cette stratégie de « grignotage » coûte à l’armée française 348.00 morts et deux fois plus de blessés !
En février 1916, les Allemands qui veulent « saigner à blanc l’armée française » déclenchent une offensive à Verdun qui durera cinq mois. Dans un réseau inextricable de tranchées et de boyaux, les troupes françaises et allemandes vivront « l’enfer de Verdun ». Durant cette phase du conflit décédera le quatrième PAUZAT:
Henri PAUZAT (berceau limousin), né le 28 juillet 1885 à Lubersac (Corrèze), caporal 19e Cie, 211e régiment d'infanterie, recruté à Brives, décède au combat, disparu, le 6 mars 1916 à Forges-sur-Meuse. Il figure au Monument aux Morts de Lubersac.

En décembre 1916, la bataille de Verdun est terminée. Elle aura coûté, en morts et blessés des deux camps, un total d’un peu plus d’un million d’hommes ! Mais cette boucherie n’est pas terminée, en avril 1917 de nouvelles offensives entre l’Oise et Reims ont lieu (30.000 morts et 80.000 blessés en deux jours, côté français), c’est le Chemin des Dames (16-19 avril). Au cours de cette offensive décéderont le cinquième et le sixième PAUZAT:
Jean PAUZAT (berceau inconnu), né le 4 décembre 1889 à Miramont de Guyenne (Lot-et-Garonne), recruté à Marmande, maître-pointeur au 18e Régiment d'Artillerie, 3e Bataillon, tué à l'ennemi à Moronvilliers durant la grande offensive connue sous le nom "d'offensive Nivelle" qui commença le 16 avril 1917. Il figure au Monument aux Morts et au Carré des corps restitués de sa ville natale.
Jean-Louis PAUSAT (berceau béarnais), né le 3 mai 1879 à Lanne-en-Barétous (Pyrénées atlantiques), incorporé le 14-11-1902, puis mobilisé le 2-8-1914 comme caporal, blessé le 27 mars 1916, disparu le 5 mai 1917 au Chemin des Dames. Il figure sur le Monument aux Morts de Lanne-en-Barétous.

Quelques mois plus tard, les mutineries de mai et juin dues à la lassitude générale et aux échecs de ces offensives étant maîtrisées, ces attaques inutilement meurtrières sont stoppées. Cependant le conflit durera autour de Verdun jusqu’à la fin de l’année. C’est durant cette période que trois PAUZAT supplémentaires trouveront la mort.
Auguste PAUZAT (berceau limousin), né le 20 octobre 1897 à Saint-Yrieix-la-Perche (Haute-Vienne), recruté à Brive comme 2e classe au 219e Régiment d'Infanterie, 22e Compagnie, sera tué à l'ennemi à la bataille de la Marne à St-Quentin, le 28 juillet 1917.
Jean, Émile PAUZAT (berceau limousin), né le 29 novembre 1897 à Ladignac-le-Long (Haute-Vienne), recruté à Brive comme canonnier, conducteur au 34e Régiment d'Artillerie de Campagne, sera tué à l'ennemi au bois 167, au NE de St Hilaire-le-Grand, le 7 septembre 1917. Il est inhumé (tombe individuelle n°1900) dans la Marne à Jonchery-sur-Suippes (nécropole nationale), et il a une plaque commémorative et figure au Monument aux Morts à Ladignac-le-Long.
Augustin PAUZAT (berceau limousin), né le 9 septembre 1891 à Ladignac-le-Long (Haute-Vienne), recruté à Brive, brigadier au 20e Régiment de Dragons, 4e escadron, décède le 2 décembre 1917, suite à des éclats d'obus à la tête et au cœur dans les tranchées de Folembray, il a une plaque commémorative à Ladignac-le-Long.

En mars 1918, les combats en Russie s’étant arrêtés, les Allemands récupèrent leurs divisions situées sur ce front et lancent quatre offensives de la Flandre à la Champagne qui surprennent les armées françaises et anglaises. Les Allemands parviennent à 65 km de Paris. C’est dans ce contexte que le dernier PAUZAT, moins de six mois avant la fin de la guerre, décédera. C’est le 10e PAUZAT mort durant ce conflit.
Jean-Louis PAUZAT (berceau béarnais), né le 4 avril 1886 à Arette (Pyrénées atlantiques), maçon, recruté à Pau en 1907, classé préposé douanier à Villerput (54) en 1912, mobilisé comme caporal à la 13e Cie du 289e régiment d'infanterie. Il décédera des suites de ses blessures dans l’ambulance le 2 juin 1918 à Pierrefonds (Oise) - acte de décès transcrit à Villerupt (54-Meurthe et Moselle) - figure sur le monument aux morts d'Arette et de Villerupt et au Carré militaire de Pierrefonds.

En juillet 1918, les renforts américains donnent aux alliés une supériorité numérique. La contre-offensive générale obligera les Allemands à se replier. Le 11 novembre 1918, les Allemands signent l’armistice qui aboutira au traité de Versailles le 28 juin 1919. Cependant, un POUZAT[1] clôturera cette liste :
Antoine POUZAT (berceau Limousin), né le 7 février 1888 à St-Pourcain-sur-Sioule (Allier), recruté à Montluçon en 1908, sergent au 5e régiment d'infanterie coloniale. Il décédera des suites de ses blessures à l’hôpital de Louppy-sur-Meuse le 22 novembre 1918, soit 11 jours après l’armistice.

Avant de conclure, citons pour les autres conflits, ceux connus et répertoriés :
Barthélémy PAUZAT (berceau Languedoc), né à Marseille le 21 août 1771, tué « par les nègres en Martinique » vers 1790[2].
François Barthélémy PAUZAT (berceau Languedoc), né à Marseille le 4 janvier 1773, frère du précédent, tué à Paris lors de l’assaut des Tuileries le 10 août 1792[3].
Honoré Barthélémy PAUZAT (berceau Languedoc), né à Marseille le 20 septembre 1776, frère des précédents, « tué aux frontières » le 7 octobre 1789.[4]
Ambroise PAUZAT (berceau béarnais), né à Arette le 23 novembre 1821, blessé au début des années 40 (occupation de l’Algérie[5] ?), ce qui lui vaudra de toucher une pension, dès le 15 décembre 1843, suite à une blessure et infirmités graves et d’occuper la fonction de garde champêtre à Arette (ceci ne l’empêchera pas de se marier en 1845 et d’avoir, semble-t-il, 13 enfants dont seulement 9 sont recensés aujourd’hui !).

défense du fort de Mazagan (Algérie) en février 1840

Nous ne trouvons aucun PAUZAT (a priori) décédé au cours des guerres de 1870 et de 1940-45. Par contre, ajoutons à cette liste :
- un PAUZAT (prénom inconnu), lieutenant faisant partie de la Vieille Garde, mort durant la bataille de Wagram en 1809, nouveau : voir l'article suivant du 15 décembre qui lui est dédié.
Gaston, André PAUZAT (berceau Périgord), né le 26-12-1925 à Paris (réf. SGA / Mémoire des hommes),  soldat 2ème classe, à la demi brigade parachutistes SAS, mort le 07-09-1947 durant la «guerre d’Indochine» (1945-1954).

Les faits qui sont cités ci-dessus étant par eux-mêmes suffisamment explicites, ne nécessitent aucun commentaire. Rappelons que le bilan humain de la Première Guerre mondiale s'élève à environ 9 millions de morts et environ 8 millions d’invalides, soit environ 6 000 morts par jour !
Je tiens cependant à préciser que les descendants de ces PAUZAT morts pour la France, s’ils le souhaitent, peuvent me communiquer toutes informations supplémentaires ou corrections éventuelles qu’ils jugeront utiles, que je prendrai en compte sur le site « geneapauzat » dédié à nos ancêtres. Je serai en effet heureux de pouvoir leur consacrer une page spéciale et d’y présenter tout document et/ou photo qu’ils me confieront.

[1] Voir sur ce blog, l’article du 01 mars 2011 concernant l’affiliation des Pouzat avec ceux portant le patronyme Pauzat
[2] Le 18 octobre 1790 eut lieu une insurrection des nègres en Martinique
[3] Voir l’article du 01/08/2011 sur ce blog
[4] Cette date semble prématurée par rapport aux évènements situés « aux frontières » qui eurent lieu en 1792, lors de la guerre avec l’Autriche (ultimatum austro-prussien).
[5] Le 1er bataillon d’Afrique, défendit le fort de Mazagran, près de Mostaganem (Algérie) les 3, 4, 5 et 6 février 1840 contre les attaques de 12000 Arabes commandés par Mustapha Ben Thami, lieutenant d’Abd-El-Kader.

2 commentaires:

Aredius44 a dit…

Bonjour,

Merci pour votre site. Je vous cite sur
http://saintyrieixlaperche.wordpress.com

Au reveire

Jean-Pierre Pauzat a dit…

C’est avec plaisir que j’ai lu votre commentaire.
En effet, St-Yrieix-la-Perche est une commune, où de nombreux individus portèrent et portent encore le patronyme PAUZAT.
D’ailleurs, plusieurs de ces derniers périrent lors des conflits auxquels notre pays fut mêlé. Leurs noms figurent sur le monument aux morts.
Cependant, si vous en avez l’explication, pourriez-vous m’indiquer pourquoi un nouveau « giratoire » créé ces dernières années dans cette commune porte le nom de PAUZAT ? Est-ce pour honorer ces derniers ou pour une autre raison ? Je cite :
« Les grands chantiers qui ont modifié le visage de notre ville…
- Réhabilitation de l’Hôtel de ville,
- Création du giratoire Pauzat,
- Création ….. »
Bien cordialement.
Jean-Pierre PAUZAT